Salon-de-Provence recherche son (sa) directeur(rice) de la restauration collective municipale
S’il est des collectivités qui font bouger les lignes de l’alimentation durable, c’est bien la commune de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Depuis plus de dix ans, les élus ont engagé une démarche de fond sur les enjeux de l’alimentation saine en lien avec l’ensemble des acteurs du territoire. Plus de bio et de local dans les menus, avec une vraie vision du développement local et de l’éducation des nouvelles générations. Envie de rejoindre ce beau projet ?
Le directeur de la restauration collective part en retraite et la ville a lancé un avis de recherche d’un ou une candidat(e) dont le profil serait très motivé par l’approche du développement de la démocratie alimentaire. Cela veut dire quoi ? « On recherche une perle rare assez difficile à trouver via les canaux traditionnels, résume Emmanuelle Cosson, nouvelle élue à l’alimentation, à la restauration collective et à l’apprentissage, et elle-même ancienne cadre municipale chargée du projet alimentaire local. Comme il s’agit d’un poste de direction de la restauration collective, les candidats ne sont pas obligés de posséder d’immenses connaissances en cuisine. Il s’agira surtout pour eux de se déterminer sur tous les enjeux liés à l’alimentation durable : l’économie, l’agriculture, l’éducation, le dialogue social, tout en veillant à réorganiser le service et à animer une équipe de 35 personnes qui travaillent à la cuisine centrale. »
Une connaissance affûtée du code des marchés publics est demandée, tout autant qu’est recommandée l’envie d’aller à la rencontre directe des paysans, producteurs et transformateurs locaux.
Cette cuisine fonctionne aujourd’hui en liaison froide et dessert chaque jour plus de 3400 repas, à destination des crèches, des écoles et du portage à domicile. Ces dernières années, tout en douceur et en détermination, la ville a réussi le virage du local et du bio, en contractualisant directement avec des fournisseurs locaux et en refondant son pacte alimentaire pour : plus de goût, plus de joie dans les assiettes et plus de sens à table. Les achats bio représentent près de 40 % des dépenses alimentaires et de nombreux contrats ont été passés avec des producteurs individuels ou regroupés, comme le réseau Manger Bio. Il s’agira donc bien évidemment de confirmer cette tendance en stimulant la production du territoire.
La cuisine est labellisée Ecocert « En cuisine », premier niveau, et vise l’ambition de décrocher rapidement une deuxième carotte. La personne retenue aura donc beaucoup à faire à Salon, que ce soit développer les filières locales (par exemple la farine bio pour préparer demain le pain bio local des cantines), développer l’outil juridique qui permette de consolider les approvisionnements locaux tout en restant dans le cadre légal, ou encore instaurer un dialogue multi-acteurs entre les élus, les techniciens, les diététiciennes ainsi que, sur la partie éducative, les convives et les parents. Une connaissance affûtée du code des marchés publics est demandée, tout autant qu’est recommandée l’envie d’aller à la rencontre directe des paysans, producteurs et transformateurs locaux. Pour l’aider dans sa tâche, Emmanuelle Cosson va créer une commission municipale dédiée qui servira d’instance de dialogue et de support à cette dynamique générale.
Vous l’aurez compris, cette annonce n’est pas tout à fait comme les autres. Elle s’adresse en priorité à celles et ceux qui aiment briser les codes et sortir des cadres encore très normés de la restauration collective. Car si hier encore diriger une cantine relevait d’abord d’une compétence essentiellement technique, il devient de plus en plus évident qu’une approche politique du développement local et de l’alimentation durable constitue un plus précieux. Par exemple, l’arrêt de l’emploi des barquettes plastique pour revenir aux bacs gastros en inox est l’un des chantiers à mettre en œuvre dans ce mandat municipal.
Pour finir sur une note humaine, et vous le découvrirez assez vite, vous aurez l’occasion d’entrer en contact avec un personnel municipal enthousiaste et des élus largement familiarisés et sensibles aux enjeux du développement durable. La ville de Salon-de-Provence est membre du Club des Territoires Un Plus Bio depuis sa création en 2013, et les élu(e)s qui se sont succédé ces trois derniers mandats, même de tendance politique différente, ont toujours mis un point d’honneur à développer et poursuivre ce projet alimentaire local porteur de sens et de valeurs.
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Candidature à envoyer à recrutement@salon-de-provence.org