Un Plus Bio en immersion à Angoulême, Poitiers, Lagraulet-du-Gers et Uzès
Qu’il est bon de voir de près les territoires bouger sur les questions alimentaires ! Malgré le contexte de crise et de tensions qui agitent le paysage agroalimentaire, les membres du Club des Territoires Un Plus Bio poursuivent dans la sérénité leurs programmes de transformation par et pour l’alimentation.
C’est le cas dans la communauté d’agglomération du Grand Angoulême où Un Plus Bio s’est rendu le 30 mai pour animer un atelier sur le thème : « Élus, techniciens : comment aller plus loin ? ». Le Grand Angoulême est à l’initiative du réseau original et participatif « Bien manger à l’école » qui regroupe 28 communes cherchant à promouvoir les bonnes pratiques en restauration scolaire, notamment en matière d’approvisionnements, de gaspillage et d’éducation alimentaire.
La journée a commencé par la visite du restaurant scolaire de La Couronne (16), laquelle vient d’ailleurs d’embaucher un chargé de mission pour faire évoluer son projet alimentaire, fraîchement diplômé du DU « chef de projet en alimentation durable » que l’université Côte d’Azur, la ville de Mouans-Sartoux et l’association Un Plus Bio co-animent. Un repas de travail avec Vincent You, vice-président du Grand Angoulême en charge de la stratégie agricole, a permis de présenter plus largement les activités d’Un Plus Bio et les synergies possibles avec les adhérents.
À Poitiers le lendemain, il s’agissait de réunir les élus et techniciens de la communauté urbaine du Grand Poitiers autour d’une table ronde intitulée : « Du bio local dans nos assiettes : oui, mais comment et avec qui ? » L’objectif ? Déterminer les pistes d’action qui s’offrent aux communes désireuses de reconnecter les cantines au territoire. La ville de Poitiers, véritable locomotive du territoire en matière de bio et de local, a présenté ses avancées. Ce fut aussi l’occasion pour Stéphane Veyrat, directeur d’Un Plus Bio, de déjeuner avec la maire de Poitiers, Léonore Moncond’huy, l’élue adjointe à la production alimentaire locale et à la restauration scolaire, Élodie Bonnafous, la présidente de la Communauté urbaine du Grand Poitiers, Florence Jardin et le vice-président en charge de l’agriculture et de l’alimentation, Frédy Poirier.
Dernier arrêt à Lagraulet-du-Gers (32) le 2 juin où, cette fois, le maire Nicolas Méliet accueillait une délégation de maires des Pyrénées-Atlantiques à l’occasion d’un voyage d’études sur sa commune co-organisé par le Département des Pyrénées-Atlantiques et Un Plus Bio. Le groupe était conduit par Sandrine Lafargue, vice-présidente du département en charge de la transition environnementale, également présidente d’Un Plus Bio. Lagraulet, à peine plus de 600 âmes, inspire beaucoup les maires de la ruralité. Avec la création de logements sociaux en pleine campagne, d’une maison des médecines douces qui réunit une douzaine de professionnels, d’un restaurant privé géré par une cheffe qui sert aussi la cantine 100 % bio, l’accueil récent d’une ferme hydroponique et la création d’une régie agricole bio, le dynamique village démontre que faire bouger un territoire en milieu rural, et notamment grâce au développement d’un autre modèle alimentaire, c’est non seulement possible mais également vertueux. Antoine Cottin, jeune élu de Lévignac, une commune en Haute-Garonne qui a remunicipalisé la restauration scolaire en deux ans, a également présenté les différentes étapes de la réussite de sa collectivité.
Ces journées d’immersion dans l’ouest de la France font suite à la belle « matinée d’Un Plus Bio » organisée dans le Gard à Uzès, le 25 mai dernier. Là, il s’agissait de réunir les élus et techniciens de la région pour aborder la question : « Comment relocaliser l’alimentation sur les territoires ? ». Une rencontre féconde à découvrir sur cet article d’Objectif Gard.