Un Plus Bio soutient le maire de Langouët dans son arrêté interdisant les pesticides

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19 août 2019
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L’affiche qui invite au soutien public lors de l’audience de jeudi 22 août.

Ce jeudi 22 août, Daniel Cueff, maire de la commune Langouët (Ille-et-Vilaine) dont la cantine est passée au 100% bio et local, est convoqué devant le tribunal administratif de Rennes. L’élu devra répondre de l’arrêté qu’il a pris le 18 mai dernier et qui interdit l’usage des pesticides par les agriculteurs à moins de 150 m des habitations de la commune rurale bretonne. Saisi par la préfète d’Ille-et-Villaine, le tribunal administratif dira si cet arrêté municipal est illégal ou non. Comme d’autres communes, associations, collectifs et habitants, Un Plus Bio déclare son soutien officiel au maire dans sa décision, considérant le courage, l’intérêt et la logique de son combat anti-pesticides. « Il faut montrer notre solidarité avec Daniel Cueff ainsi qu’avec tous les élus qui prennent des décisions courageuses, explique Gilles Pérole, président d’Un Plus Bio et lui-même élu de la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes). Les carences des pouvoirs publics en terme de protection contre les pesticides nous poussent vers un paradoxe inédit : refuser l’emploi des pesticides revient à commettre un délit, même si tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont dangereux pour la santé publique et l’environnement ! Or la mesure de salubrité publique prise par le maire de Langouët n’est pas un délit mais un simple principe de précaution appliqué à l’échelle de son territoire communal pour le bien de ses habitants. »

En France, une petite dizaine de communes ont déjà pris des arrêtés similaires contre l’usage des produits phytosanitaires aux abords des logements, dont Château-Thierry (Aisne), Boussieres (Doubs), Ruelle-sur-Touvre (Charente) ou Perray-en-Yvelines. À chaque fois, les préfectures ont saisi le tribunal qui a annulé ces arrêtés, estimant qu’il s’agit d’un dépassement du champ des compétences par les communes car le pouvoir de police dans l’usage des produits de traitement agricole relève des seuls ministères de la transition écologique ou de l’agriculture, et non des mairies. Affaire à suivre.

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