Les nominés des Victoires 2022

Cette année, cinq catégories ont été créées : la tablée, la friche, le territoire, la ville et le village, tous rebelles ! S’ajoutent deux coups de cœur, celui du jury et celui des mangeurs (un vote en ligne).

Rendez-vous le 19 octobre à Paris pour découvrir tous les lauréats.

Le jury 2022, au côté des membres d'Un Plus Bio (de gauche à droite) : Didier Perréol, vigneron bio et fondateur du groupe Ekibio, Dominique Granier, agriculteur bio et président de la Safer-Occitanie, Valérie Rouverand, membre du CA d'Un Plus Bio, Xavier Hamon, cuisinier et cofondateur de l’Alliance des cuisinier.e.s., Sandrine Lafargue, présidente d'Un Plus Bio, Sophie Marinopoulos, psychologue, fondatrice du réseau « Les Pâtes au beurre », Mathilde Bezace, élue à Choisy-le-Roi, Stéphane Veyrat, directeur d'Un Plus Bio, Lise Pujos, responsable du label Ecocert « En cuisine », Catherine Conil, cheffe du bureau agriculture et alimentation durables au ministère de la Transition écologique, Inès Revuelta, animatrice de l'Observatoire à Un Plus Bio, Amandine Pieux, animatrice du Club des Territoires, Louis Sibille, cofondateur de l’entreprise Maïa, Emmanuel Dupont, expert à l’Agence nationale de la cohésion des territoires, Jean-Philippe Pierron, philosophe.

Découvrez les vidéos de tous les nominés.

LA TABLÉE REBELLE

C’est la Victoire du collectif plus que de la collectivité, l’initiative qui fait humainement toute la différence sur un territoire.

Association LES RÂTELEURS (Sainte-Foy-la-Grande, Gironde)
Recréer du lien social par l’alimentation, telle est la vocation des Râteleurs. Depuis 2015, l’association propose aux habitants du Pays Foyen une cuisine de rue savoureuse et accessible à tous et ouvre des tiers-lieux nourriciers pour reconnecter mangeurs et producteurs.

Restaurant scolaire de BRAX (Lot-et-Garonne)
Cette cantine, associative depuis plus d’un demi-siècle, a une histoire forte avec les producteurs et artisans de son territoire. La mairie de Brax prête les locaux et le matériel, les deux cuisinières salariées proposent une cuisine fait maison et le tour est joué pour cette petite commune inventive.

Association LA COCOTTE SOLIDAIRE (Nantes, Loire-Atlantique)
Cette cantine participative ouverte en 2019 mise sur le bio, le local et la convivialité. De la préparation du repas jusqu’à la plonge, tout le monde met la main à la pâte et partage, en fonction de ses moyens, le fruit d’un travail d’équipe.

LA FRICHE REBELLE

Le foncier, c’est la clé. Cette Victoire distingue les collectivités qui font tout un plat de l’agriculture bio et locale pour qu’elle s’implante dans la durée.

Commune de MALAUNAY (Seine-Maritime)
En 2018, alors que la commune misait initialement sur la mise en place d’une régie agricole, elle opte finalement pour un contrat avec un maraîcher bio du village : à 1 km seulement du restaurant municipal, 5 000 mètres carrés sont mis à disposition d’un maraîcher bio, avec un engagement sur le volume, la durée et les prix.

Communauté de communes de L’ÎLE D’OLÉRON (Charente-Maritime)
Cette communauté de communes insulaire mise gros sur le développement de l’agriculture locale. Trois emplois mobilisés sur les sujets agricoles permettent de redonner une fonction nourricière à des parcelles en friche et d’accompagner  l’installation de nouveaux agriculteurs, tout en faisant le lien avec les cantines scolaires de l’île.

Commune de CHÂTEAUNEUF-GRASSE (Alpes-Maritimes)
Une gouvernance partagée entre la ville, les producteurs et les citoyens à travers la création de la SCIC « Les Ferrages de Châteauneuf », telle est la particularité de cette commune des Alpes-Maritimes qui cultive cinq hectares de terres  agricoles en bio pour alimenter en légumes, fruits, huile d’olive et œufs frais la cantine et le marché paysan.

LE TERRITOIRE REBELLE

Une Victoire réservée aux départements, aux régions, aux territoires de projet et aux intercos qui bougent.

Communauté de communes de GRAND AUTUNOIS MORVAN (Saône-et-Loire)
Leur singularité ? La mutualisation par l’intercommunalité pour garantir le maintien d’une agriculture et d’une alimentation locales. Le résultat ? Une cuisine centrale, un abattoir spécialement créé et 46 producteurs locaux partenaires.

Communauté d’agglomération du GRAND ANGOULÊME (Charente)
Le rôle pivot d’une communauté d’agglomération pour faire décoller le bio et le local, entre installation agricole, projet de création d’un outil mutualisé et animation d’un réseau de cantines engagées dans un programme éducatif innovant.

Département des LANDES
Depuis 2020, le département accompagne les collèges landais vers l’amélioration de leurs pratiques en cuisine et les incite à se doter du label Ecocert « En cuisine » en prenant en charge la première année de labellisation : un petit coup de  pouce pour un grand coup de boost !

LA VILLE REBELLE

Pour toutes les communes de plus de 15 000 habitants, dont les solutions aux problématiques urbaines forcent le respect.

BORDEAUX (Gironde)
Des conseils alimentaires dans les huit quartiers de la ville pour impliquer les habitants dans le projet alimentaire, mettre en lumière les initiatives citoyennes sur l’alimentation et accompagner la végétalisation des assiettes dans les foyers bordelais. Déjà bien engagée dans le bio et la relocalisation, la métropole girondine poursuit son projet.

ÉPINAL (Vosges)
Une régie maraîchère expérimentale d’un hectare pour approvisionner deux sites-pilotes et sortir progressivement du marché avec son prestataire, tel est le premier pas de la capitale vosgienne qui ambitionne de produire des légumes bio pour toute sa restauration collective et de mettre en place un espace-test agricole sur dix hectares.

ANTIBES-JUAN-LES-PINS (Alpes-Maritimes)
De la crèche à l’élémentaire, le maintien d’un système de proximité avec une cuisine sur chacun des 20 établissements et un travail de fond sur la santé, l’environnement et l’éducation des jeunes convives par le prisme de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

LE VILLAGE REBELLE

Petits mais costauds et souvent précurseurs : la Victoire des communes de moins de 15 000 habitants.

LA GRIGONNAIS (Loire-Atlantique)
Une grande cohérence dans la démarche de restauration : bâtiment écologique, zéro plastique, jardin partagé, rucher communal, compostage, ferme pédagogique, repas intergénérationnels… rien n’arrête La Grigonnais !

SAINT-BONNET-LE-FROID (Haute-Loire)
Dans ce petit village de Haute-Loire, parce que le prestataire de restauration était très éloigné des attentes, un chef étoilé s’occupe de nourrir chaque jour la vingtaine d’écoliers, leur fait découvrir toutes sortes d’aliments au détour de balades nature et d’ateliers cuisine.

SAINT-PIERRE-DE-CHARTREUSE (Isère)
Un territoire de montagne, une cantine locomotive sur le bio et le local qui ne lésine pas sur l’éducation au bien manger de tous. Tout le monde y a droit, les cuisiniers, les élus, les enfants, les parents, les instituteurs, etc.

LES COUPS DE CŒUR

Le coup de cœur du jury

Soit il n’entrait pas dans une catégorie précise, soit les jurés se mordaient les doigts de ne pas pouvoir décerner à ce candidat une Victoire dans un vote trop serré. Le « coup de cœur » du jury est la cerise du lauréat sur le grand gâteau des Victoires !

Le coup de cœur des mangeurs

Le public a été invité durant trois semaines en septembre, par un vote en ligne, à choisir son propre lauréat parmi la liste élargie des 25 candidats issus de la première présélection. Pas moins de 3 000 votants se sont exprimés après avoir visionné chacune des vidéos postées par les compétiteurs. Un beau succès populaire !